Journal immobile 2

Pas à pas.

Tout en rétrécissant mon champ de balade, j’augmente mon espace imaginaire. Enfin j’espère. D’où le pourquoi d’ici, vagabonder immobile.

C’est comme s’il fallait que je range, que j’arrange, en prévoyant mon absence. Mon départ. Vers une nouvelle vie ? une nouvelle démarche ?

J’envisage le pire et le meilleur, j’ai d’abord pensé que c’était trop tôt, trop vite, tout en sachant que je suis pressée d’avoir franchi la marche.

Aujourd’hui je classe les papiers en retard, je règle les comptes, j’essaie de prévoir ce qui pourrait arriver que je ne puisse réparer, remplacer, faire.

Certainement il y aura des oublis. Je m’en voudrais et puis je me perdrais dans la contemplation d’un ciel vu de ma fenêtre.

Parfois aussi l’espoir. Tiens, peut-être qu’une photo ras du sol sera possible, sans avoir besoin d’un treuil pour me relever (c’est toujours plus facile de se laisser tomber que de se mettre debout).

J’expectative alors que ce n’est rien qu’un problème de mécanique. Dans la vraie vie il y a des douleurs bien pires : élire un président comme le péroxydé d’outre atlantique. Je n’aurais pourtant pas souhaité cela à mon meilleur ennemi.

Suite un chouia plus tard.

Ceci est un poumon.

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